Registre paroissial de Saint-Ouen (1692)

       Historique :

• La toute première publication de ce billet mensuel dédié aux archives historiques conservées par le Service intercommunal d’Archives (SIA) vous emmène quelques siècles en arrière…C’est effectivement le document le plus ancien conservé par le SIA qui vous est présenté aujourd’hui : un registre paroissial de la commune de Saint-Ouen daté de 1692.
• L’ordonnance royale de Villers-Cotterêts de 1539, entre autres décisions, rend obligatoire la tenue par les curés au sein de leurs paroisses de registres de baptême en français. En 1579 sont adjoints aux actes de baptêmes ceux de mariages et de décès. Ces deux dates marquent le début de la consignation organisée de l’identité des Français, d’abord en tant que sujet du roi puis, à la Révolution française, en tant que citoyens de la Nation.
• D’abord déposés chaque année auprès du greffe du bailliage (cours de justice royale administrée par un bailli) dont dépend la paroisse, ces registres sont en 1667, à la suite d’une nouvelle ordonnance de Louis XIV, tenu en double exemplaire : l’un est conservé dans la paroisse tandis que le second continue d’être déposé auprès du greffe du bailliage.
• L’Assemblée nationale législative laïcise la tenue de ces registres en supprimant définitivement l’usage des registres paroissiaux le 20 septembre 1792 et, conjointement, en confiant aux maires la charge de dresser des registres de naissances, de mariages et de décès, autrement dit, l'état civil.
• Le registre paroissial le plus ancien conservé en France est celui de Givry-sur-Saône et couvre une période allant de 1334 à 1357.

Intérêts historiques :

• L’intérêt de ces registres réside bien évidemment dans une approche proprement généalogique et familiale. Grâce à ces sources, il est possible de réaliser son arbre généalogique en poussant les recherches avant la création de l’état civil. En remontant d’acte de naissance en acte de baptême, les généalogistes ont donc la possibilité d’écrire l’histoire de leurs familles et de leurs proches.

• Ces documents sont également de formidables sources pour étudier l’évolution démographique du pays mais également le taux d’alphabétisation : observez les croix sur l'acte. Elles sont la sigature de ceux qui n'en avaient pas ! 

Le cinquième jour de janvier a esté baptisée à l'église marie magdeleine Roucou fille de françois et de magdeleine [Roucou] de légitime mariage. Son parrain Claude [geluin] jeune garçon fils de Claude. Sa marraine Jeanne vignon fille à marier. En foy de quoy jay [...] signé ce présent acte audit jour et an.