Cent cinquantième anniversaire des lois constitutionnelles de 1875

  • Le document du mois de février 2025 est une liste électorale politique tirée du fonds de la commune de Vauchelles-les-Domart datée de mars 1875. Ce document est coté VLD_DEP_1K2. L'instrument de recherche dans le fonds des archives communales de Vauchelles-les-Domart se trouve à cet endroit.

  • 2025 marque le 150ème anniversaire du vote des trois lois constitutionnelles de la IIIe République française. Elles furent effectivement les 24, 25 février et 16 juillet 1875. Toutefois, la IIIe République, promulguée le 4 septembre 1870, existe donc depuis quatre années et demie sans qu’aucune Constitution ne vienne régir l'exercice des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

  • Cela est dû au conflit originel qui opposent Républicains et Monarchistes, orléanistes ou légitimistes, quant à la forme même à donner à cette nouvelle République : République conservatrice sur le plan sociétal et politique ou République progressiste et libérale ?

  • Cette liste électorale est produite un mois à peine après le vote de deux de ces trois lois, votées les 24 et 25 février 1875, elles mêmes votées un mois après le fameux amendement Wallon en date du 30 janvier 1875 qui inscrit l'élection du Président de la République par la Chambre des Députés et du Sénat. Elle constitue la première liste citoyenne à proprement parler républicaine puisque toutes les autres furent établies durant une période de transition politique instable et sans que le terme de IIIe République ne puisse prendre tout son sens.

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Du 4 septembre 1870 à l'année charnière de 1875

  • Il fallut donc quatre années afin que puissent être votées, non pas une Constitution mais trois lois constitutionnelles, fruits de compromis sur le fond mais également, c'est bien la particularité de la IIIe République, sur la forme. Trois lois sont plus facilement modifiables qu'une Constitution et laissaient plus de place aux approximations juridiques et donc à des interprétations politiques orientées. Ce faisant, elles constituent pour le camp monarchiste un obstacle potentiellement moindre à modifier ou à supprimer si le contexte politique intérieur leur était plus favorable.
  • Si l'institution du Président de la République pose question quant à sa nature intrinsèquement républicaine, elle n'en balaie pas moins par le vote de l'amendement Wallon, celle du retour de la monarchie.